Whisquierda : Contraction composée de Whisky et Izquierda (gauche), utilisée par certains révolutionnaires d'Amérique latine pour définir ironiquement les intellectuels de gauche vivant confortablement dans les pays capitalistes. Quelque part en Amérique du Sud, une montagne, au sommet de laquelle se dresse une tour : le Palacio de las Nubes. Là, vit le dernier dictateur de la planète, Herrera. Près de lui, une jeune femme silencieuse, Eva, et un chien hargneux, Don Miguel. Le Président a fait dynamiter toutes les routes. Le seul lien qui rattache désormais son palais à la capitale est un téléphérique contrôlé par une garde prétorienne, la sinistre Légion Noire. C'est que, dans les forêts d'alentour, se terrent des guérilleros qui ont juré de l'abattre. Un jour, dans ce décor insolite, arrive Paul, écrivain sur commande que le Dictateur a fait venir de Paris pour y recueillir ses mémoires. Dans ce repaire fou, entre ce personnage à la Orson Welles et cette Eva au visage énigmatique, Paul sent basculer son petit univers fait de bonne conscience : à Paris, ses amis, intellectuels de gauche, lui avaient décrit Herrera comme un tyran inculte et brutal : Paul découvre tout le contraire... A la fois roman politique et roman d'aventures, Whisquierda est aussi un conte cruel qui instruit le procès de notre société où l'on se pare d'idéologie comme d'une mode : la Révolution se porte cintrée une année et taille basse l'hiver suivant.